Balaine francois22 plumavu 112025

Un film, un spectacle, une exposition, un musée, une curiosité...

François BALAINE a vu pour vous...

JOKER
de Todd PHILLIPS

Affiche joker 1

Le film:

En cette période trouble et agitée de la fin des années 70, Arthur Fleck (Joaquim Phoenix) vit avec sa mère dans un vieil immeuble délabré d'un quartier misérable de New york. Le chômage qui sévit à chaque coin de rue ajoute à la tension sociale. Lui travaille comme Homme-sandwich sous un déguisement de clown classique avec ses cheveux roux, sa grande redingote jaune à carreaux et ses chaussures bien trop grandes. Il est agressé par une bande de jeunes, qui cassent son matériel et le brutalisent, ce qui lui vaut les reproches de son patron.
Ainsi commence ce film sombre sorti en 2019, dont l'objectif principal est de montrer la naissance du premier méchant que Batman devra affronter.
Arthur est en proie à une maladie psychologique qui a deux conséquences lourdes :
- Son imagination perturbée modifie certains événements qu'il vit pour en faire ce qu'il voudrait qu'ils soient.
- Lorsqu'il ressent un profond sentiment d'injustice ou qu'il pense que les autres autour de lui ne le comprennent pas, ne comprennent rien au monde dans lequel ils vivent, il est pris de soudaines crises qui provoquent un fou-rire nerveux inarrêtable qui accroît l'incompréhension des autres.
L'agression dont il va être victime de la part de jeunes banlieusards, la découverte d'une narration tronquée de ses origines paternelles, un changement important dans sa vie professionnelle provoqué par le mensonge d'un de ses collègues de travail, les moqueries permanentes dont il est victime, notamment de la part de gens qu'il apprécie, tel Murray (Robert de Niro) l'animateur d'une émission de télévision, autant de tranches de vie qui lentement vont le faire basculer dans une violence froide et sans limite. Il est rejoint en cela par une foule d'admirateurs qui prennent son apparence pour semer le trouble dans la cité qui devient alors peu à peu le Gotham city noir et complètement déstructuré que nous montrent à voir les films consacrés à Batman. 

2025 01 plumavu1

Ce que j'en ai pensé                                                                                          

Je ne suis pas fana des films consacrés à ceux que l'on nomme les ''super héros'', tels Batman, Superman, les 4 Fantastiques et tant d'autres. Je trouve ces longs métrages trop ressemblants : des histoires, des scénarios souvent superposables, sans grande originalité, dont le principal ressort est l'effet toujours plus grandiose et bruyant des images, des musiques, qui parfois, prennent tellement de place que l'on ne comprend presque plus les dialogues.
Ayant entendu des critiques expliquant que ce film JOKER était différent, j'ai tenu à me faire mon opinion en allant le voir dans une salle de cinéma, ce qui donne un rendu incomparable que l'écran de télévision, malgré toutes les évolutions technologiques apportées au petit écran, n'égale pas.
Ce film n'a absolument rien de comparable avec les autres films précités, tant sur le déroulé de l'histoire que sur la manière dont le réalisateur Todd Philipps a mis son personnage principal en scène. Certes, on y retrouve parfois l'ambiance sombre et pré-apocalyptique caractéristique du genre, mais uniquement par petites touches, notamment dans la dernière partie du film.
J'ai beaucoup aimé le jeu de l'acteur principal autour de la double personnalité d'Arthur Fleck magistralement filmée, à tel point qu'à plusieurs reprises le spectateur confond lui aussi les scènes réellement vécues et celles qu'Arthur a imaginées. La transformation physique de Joaquim Phoénix pour endosser ce rôle est hallucinante. Il en est presque méconnaissable.
J'ai aimé découvrir petit à petit comment le maquillage du clown qui, à l'origine, a pour but de faire rire les spectateurs est devenu ce faciès à l'expression sarcastique, comment est né le nom de JOKER, comment est né le fameux pas de danse sur la musique ''That's life'' chantée par Franck Sinatra dont la tonalité joyeuse contraste tellement avec la musique oppressante qui ajoute à la lente évolution de la personnalité d'Arthur.
À la sortie de la salle, lorsque je me suis retrouvé dans le noir de notre ville, j'ai trouvé à ce film un côté prémonitoire, tout en espérant me tromper. Certaines de ses scènes, qu'elles soient intimistes ou collectives, m'ont fait penser à des situations que notre mode de vie actuel provoque parfois, avec autant de violence, qu'elle soit psychologique ou physique, sociétale ou environnementale.
Les choix, que notre Société impose dans quasiment tous les pays du monde, quelle que soit l'orientation politique des dirigeants, creuse les fossés entre les peuples, les gens, y compris parfois dans les familles.
Certaines scènes du film m'ont rappelé des images que nous voyons régulièrement sur nos écrans où les récents reportages montraient par exemple des destructions apocalyptiques, et,  alors que la population souffrait et pleurait ses morts, d'autres en profitaient pour piller les magasins avec violence, parfois pour s'approprier des objets futiles non essentiels.
Faisant le parallèle entre les images du film et celles des journaux télévisés, j'ai prêté à JOKER un côté intuitif de ce qui attend peut-être notre monde dans un futur proche, malgré toutes les bonnes volontés qui font tout pour adoucir le quotidien de ceux qui souffrent et qui souffriraient plus encore si...
Ah, j'ai oublié de vous dire qu'hier je suis allé voir la suite de ce film si particulier. Qu'en ai-je pensé ? JOKER !
Peut-être que je vous en parlerai lors d'une prochaine rubrique.

Bas retourBas lien visite

Lectures de cette page
Visit counter For Websites

Ajouter un commentaire