À FLEUR DE PEAU

J’ai une confidence à vous faire : je suis une vieille peau ! Je sais, ce n’est pas un scoop, ça se voit. Pour oublier, je prends de la bouteille : un rosé par ci, un blanc par là… Je noie mon désespoir dans l’alcool. J’ai sans cesse les nerfs à fleur de peau, je ne parviens pas à atteindre la résilience. Has been !

J’ai bien tapoté sur mon clavier pour trouver quelques recettes miracles pour retarder le naufrage… par exemple, l’usage de la peau de banane : l’idée est de transférer les propriétés hydratantes et nourrissantes de l’une vers l’autre. Et vas-y que je te frotte l’intérieur de la peau de la banane sur la mienne ! Sa peau contre ma peau, encore et encore !

Abandonnez cet espoir, Mesdames !
Ce n’est que peau de balle !

Je suis mal dans ma peau, je deviens irritable, je suis une véritable peau d’hareng ! Je n’ai plus que la peau sur les os. Je maigris et je m’aigris, mon pouvoir de séduction est réduit à peau de chagrin. Je cherche une cure de jouvence ; la chirurgie esthétique, ce n’est pas pour moi, ça coûte la peau des fesses. Néanmoins, du coup, j’ai perdu la peau d’orange qui dépréciait mes cuisses… enfin un point positif ! À toute chose, malheur est bon.

Malgré tout, j’ai la peau dure. (Dommage que mes oreilles soient dans le même état)! Ce n’est pas demain que la maladie aura raison de moi. J’ai un moral d’acier et aucune envie de me coller deux balles dans le buffet.

Je vendrai cher ma peau, même chiffonnée, je continuerai.