Le soleil à l’horizon s’éteint doucement
Le ciel se pare de pourpre
Et le Mont s’illumine de mille scintillements.
La mer, grande marée d’un soir,
La mer arrive, si vite.
Elle vient du Nord
Le prend dans ses bras
Comme pour mieux le protéger.
Tu te retournes
Et déjà les arbres ont les pieds dans l’eau
Les rochers ont disparu
Le sable a été englouti.
Devant, elle caresse doucement
Le bois de la passerelle déjà endormie.
Plus un bruit, juste un murmure
Et les puissants murs de pierre qui chantent
La complainte du flux et du reflux.

Tout au bout de l’horizon
Comme déposé sur la mer
Par la main délicate d’un dieu,
Flottant sur les eaux de la mer assoupie
Je respire son parfum.
Quand la marée se découvre
Elle dévoile lentement
Les centaines de rochers qui l’entourent
Bien ancrés au plus profond pour le protéger.
Alors la côte devient sauvage
Inaccessible, mais si pure et si belle.
Elle apparaît puissante,
Solide sur le rocher qui l’étreint.
Elle résiste aux assauts des forces
Du vent qui se lève
Et du soir qui descend.
Tout au bout de la nuit
Sa lumière me guide.
Fier et imposant
Le phare de pierre domine l’océan
De ses rayons puissants
Qui transpercent la nuit.
Il guide les marins dans le silence profond.
Et j’entends le souffle des vagues