Voyage en Afrique du Sud
(Partie I)

Drapeau de la République Sud-Africaine

Petit rappel géographique

D’une superficie de 1 219 912 km², la République Sud-Africaine comptait, en 2021, 59,39 millions d’habitants « répartis en 80,2 % de noirs, 8,8 % de coloureds (métis), 8,4 % de blancs et 2,5 % d'asiatiques.

Nation aux phénotypes très variés, la République Sud-Africaine  est ainsi, en Afrique, le pays présentant la plus grande proportion de populations dites coloureds (d’ethnies mélangées), blanches et asiatiques. Elle est souvent appelée « nation arc-en-ciel » (Extrait de Wikipédia) et on y parle une vingtaine de langues, dont onze officiellement reconnues.

 1er jour 

Malgré la fatigue du voyage, et une nuit passée dans l’avion, avec escale et changement à Londres, au moins, comme nos montres sont restées à l’horaire d’été (séjours du 7 au 16 septembre pour Nicole, et du 6 au 15 octobre pour Thierry), nous n’avons pas à subir les effets d’un décalage horaire : la longitude de l’Afrique du Sud est proche de celle du méridien de Greenwich. Par contre, étant donné que nous séjournons à présent dans l’hémisphère Sud, ici, c’est la fin de la période hivernale, et il fait à peine 17° lorsque nous atterrissons dans la ville du Cap (Cape Town). Nous y sommes attendus par notre accompagnateur, Félix, d’origine camerounaise, immigré 30 ans plus tôt, comme il nous l’explique par la suite. Il porte des tenues chamarrées, aux vives couleurs, peut-être par goût personnel, mais sans doute aussi pour se rendre facilement repérable.

Nous parcourons en bus les rues de Cape Town, capitale législative du pays, et ville où se concentre la plus forte proportion de blancs. De riches demeures d’architecture coloniale contrastent violemment avec les bidonvilles de la périphérie (occupés principalement par des populations noires et métisses), où règnent insécurité et criminalité élevées.

Suivant un itinéraire surnommé « la route des vins », nous déjeunons dans une ferme viticole au vaste et beau jardin, avec vue sur un magnifique paysage.

Puis nous nous rendons à Franschhoek, le « coin des français », où nous visitons le musée des Huguenots, rassemblant divers témoignages sur la vie des immigrants huguenots qui commencèrent, dès le XVIIème siècle, la culture de la vigne. Nous ne sommes malheureusement pas autorisés à prendre des photos à l’intérieur, mais, là aussi, la vue est superbe depuis un jardin abondamment fleuri.

2ème jour 

En cours de route, nous photographions une statue en bronze de Nelson Mandela, érigée devant la porte du Centre correctionnel de Drakenstein, où il fut détenu durant 18 de ses 27 années d’emprisonnement.

Puis nous embarquons à Hout Bay, petit port de pêche, pour une excursion en mer vers Dulker Island, « l’île aux phoques ». Il faut regarder attentivement pour discerner les innombrables phoques peuplant les rochers battus par les vagues.

À Simon’s town, nous découvrons la plage des Boulders, et sa colonie de pingouins.

Après un déjeuner de langoustes, en route pour visiter une ferme d’élevage d’autruches.

Ces gracieuses créatures ne sont, du reste, pas les seules pensionnaires de la ferme, qui héberge également quelques bonnes vieilles tortues, parfois d’une taille impressionnante...

... mais aussi quelques hôtes nettement moins sympathiques.

Dans l’autruche, pratiquement tout est exploité : les œufs, d’une solidité à toute épreuve (on peut les piétiner sans les casser) servent à fabriquer des lampes d’ambiance et autres objets décoratifs.

Ne parlons même pas des plumes qui ornent encore les tenues de cabaret ou de festivals.

Mais la peau est également très prisée en maroquinerie, pour fabriquer des sacs et chaussures de luxe, d’un prix élevé.

Après cette étape, nous nous rendons au Cap de Bonne Espérance, et gravissons, à pied, la pente menant au belvédère. A 150 mètres au-dessus du niveau de la mer, Cap Point offre une vue exceptionnelle sur la rencontre entre les océans Atlantique et Indien.

3ème jour 

Avant de quitter la ville du Cap, dans la boutique d’un ami de notre guide, nous échangeons des euros pour la monnaie locale, le rand. Vu le taux de change (1 euro = environ 20 rands), nous ressortons avec une épaisse liasse de billets, et l’impression grisante d’être riches. 

En fait, bien que les pourboires soient, en principe, compris dans le prix du voyage, nous allons en distribuer tout au long de notre périple, en particulier aux porteurs, noirs ou métis, qui se chargent de nos bagages à chaque étape (souvent des femmes, qui portent les valises sur leur tête)

Par ce matin brumeux, la mauvaise visibilité rend sans intérêt l’ascension prévue de la Montagne de la Table, qui domine Cape Town.

Nous poursuivons donc, en bus, la découverte de la ville.

Nous apercevons, de loin, le château de Bonne Espérance, une des plus anciennes constructions européennes d’Afrique du Sud, édifiée entre 1666 et 1667 pour une défense maximale en cas d’attaques (qui, en fait, ne se sont jamais produites), puis devenue une prison, et aujourd’hui ouverte aux visiteurs.

Nous effectuons une courte halte devant l’hôtel de ville. C’est depuis son balcon que Nelson Mandela a prononcé le premier discours suivant sa libération, le 11 février 1990.

Nous visitons ensuite un vaste jardin botanique aux essences végétales remarquables, avec, entre autres, des arbres d’une taille impressionnante.

Peu farouches, les écureuils, se laissent facilement approcher, et même caresser.

À côté du parc, nous découvrons une plaque commémorative de l’apartheid.

De part et d’autre, des bancs portent encore les inscriptions ségrégationnistes significatives de cette période.

En fin de matinée, notre guide Félix nous offre un apéritif en plein air, dans une vaste prairie offrant une vue panoramique sur la ville du Cap.

À l’heure du repas, nous gagnons le pittoresque quartier de Bo-Kaap, aux maisons très colorées, où réside une forte concentration de musulmans, descendants de populations originaires de Malaisie, d’Inde et d’Indonésie, autrefois déportées par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, à partir du 17^ème siècle, pour fournir de la main d’œuvre dans la colonie.

Nous y sommes chaleureusement accueillis chez une famille musulmane, qui nous régale d’un copieux déjeuner, et tente de nous initier à quelques recettes d’une cuisine savoureuse, mais fortement épicée.

(Fin de la première partie)