Petitcollin : la légendaire société de poupées baigneurs, de poupées Marie-Françoise, de poupons et de jouets de qualité.
Petitcollin est une marque française célèbre partout dans le monde pour ses jouets dits « Jouets Petitcollin ».
Créé par Nicolas Petitcollin, un fabricant de peignes en corne à Étain dans la Meuse l’an 1860, la société n’a pas mis longtemps à se faire connaître.
En effet, la maison dispose d’un atelier à Paris à partir des années 1864.
Dans la liste des produits phares de la marque locale, il y a la gamme « baigneur Petit Collin » conçue en 1912.
Il s’agit d’un produit reconnu comme particulièrement innovant en ce temps-là. En effet, Petitcollin était la première marque à proposer à ses adeptes un poupon qui ne craignait pas l’eau. Et ce, à un prix défiant toute concurrence.
Elle constituait une alternative sublime et durable aux poupées traditionnelles de l’époque.
Les poupées « Françoise, Francette et Marie-Françoise » s’en sont suivies. Sans oublier les poupons Petit Câlin, Câline, Câlinette et Émilie également à l’origine de la notoriété de la marque. 
Jusqu’ici Petitcollin était la dernière manufacture française de baigneurs, de poupées et de poupons encore en activité.

Zoom sur la longue histoire de Petitcollin et son catalogue de bébés en version écolo doll

Vers la fin du XIXe siècle, Nicolas Petitcollin, le créateur de la marque, commence à développer une passion pour une matière spécifique appelée « celluloïd ».
Ce qui l’amène à fusionner sa société avec deux de ses concurrents sur le marché du celluloïd en 1928. À savoir : les sociétés Oyonnithe et la Compagnie du celluloïd.
C’est alors que les fabrications de poupées en tout genre ont débuté.
Jusqu’en 1950, ces collections uniques les unes des autres ont fait de la maison Petitcollin une marque prospère, innovatrice et prestigieuse.
Elle était connue en France, mais également à travers le monde entier.
Après l’arrivée en masse des résines de polyester, Petitcollin prit la décision de spécialiser davantage son usine, jusqu’à en devenir le premier fabricant de casques en France (1961).
L’an 1995, l’entreprise française créée en 1911 fit acquisition de Petitcollin.
Elle est ainsi devenue la « SARL Jouets Petitcollin ». Son siège était installé dans la ville d’Étain avec Hervé Hagland et Yvan Lacroix à la direction des affaires.
Apprécié pour son côté atypique, le magasin de jouets décide d’ouvrir ses portes au grand public dès 1998. Petits et grands peuvent partir à la rencontre de l’histoire et du savoir-faire qui se cachent derrière cette marque renommée.
Le tout à travers des visites commentées organisées pour tous !
Une extension de service qui lui a d’ailleurs valu le label d’ « Entreprise du patrimoine vivant » en 2008.
En signe de la puissance et de la place de Petitcollin sur le marché local, sachez que le 19 octobre 2009, la poste française a réalisé une série de timbres sur les poupées de collection. Le baigneur, l’une des signatures de la marque Petitcollin, était présent sur l’un des timbres.
Dans sa grande lancée, Petitcollin était à l’origine de la création du festival de la poupée et du Musée de la poupée à Étain en 2009.
Gérés et organisés par la Communauté de Communes du Pays d’Étain, ces lieux attiraient plus de 7 000 visiteurs des quatre coins de la planète tous les ans.
Pour vous dire que la réputation de la marque n’était plus à prouver et que sa fermeture pourrait certainement remettre en cause le charme et l’aspect touristique de cette partie de la région Grand Est.

Vers la disparition de l’usine Petitcollin après 163 années d’existence… Et la préservation de la marque par le groupe Vilac-Jeujura-Petitcollin.

Malheureusement, les collections raffinées avec un niveau de finitions haut de gamme de Petitcollin n’ont pas suffi à détrôner les jouets venant d’Asie.
Comme de nombreux producteurs locaux, la marque connaît un déclin sur son chiffre d’affaires. Ce qui s’explique par la baisse des ventes et le coût élevé des charges relatives aussi bien à l’entretien qu’à la vétusté des machines.
Face à cette grosse difficulté financière et une situation économique qui n’est pas près de s’améliorer, le dernier fabricant de poupées français est contraint de fermer son atelier légendaire d’ici le mois de juillet 2023.
Néanmoins, il a été dit que le groupe Vilac-Jeujura-Petitcollin conservera la marque Petitcollin. Et que la production des moules et des machines se fera à partir des autres sites du groupe, notamment dans le Jura.
Pour ce qui est des 5 derniers salariés encore présents sur le site d’Étain, la société leur a prévu une solution de reclassement.