Eurydice REINERT CEND est une autrice non meusienne qui a été invitée en février 2020 dans la bibliothèque de PLUME. Pour découvrir sa page biographique et bibliographique, suivez ce lien...

LES ÉTOILES PLEIN LES YEUX

Pour l’amour de la Vie et de Gaïa : Conquérir l’espace au mépris de la vie sur terre, non !

L’homme a toujours rêvé de conquêtes, d’aventures extraordinaires. Après avoir repoussé les frontières du réel par voie d’expériences scientifiques, voilà que nous nous élançons vers la conquête de l’univers, des galaxies.
La science nous a permis de mieux comprendre la vie sur terre, l’environnement, de même que les écosystèmes régissant le règne du vivant autant que celui de l’espèce humaine.
Mais cela ne suffit pas, loin s’en faut, et nous voulons toujours plus, aller toujours plus loin, toujours plus haut et, dorénavant, les regards de nombre d’entre nous se portent vers les étoiles, porteurs de nouveaux espoirs et de quantités de rêves.

Comme si ailleurs se trouverait l’essentiel !

Aurions-nous oublié à quel point la terre a perdu de sa superbe à cause de nos manquements, de nos abus, de notre irrespect, de nos inconséquences… ?
Ne sommes-nous pas tout simplement oublieux de la nécessité dans laquelle nous sommes de rendre à la terre un peu de ce qu’elle nous a toujours généreusement offert, sans rien exiger en contrepartie ?
Après avoir copieusement souillé les sols, l’espace ainsi que les eaux de ce monde qui nous accueille depuis des millions d’années, de façon généreuse et admirable, nous nous détournons de la terre, désormais plus que polluée, car par nous souillée. Ceci, pour tendre vers l’espace, dans l’espoir de trouver des planètes meilleures, à même de nous accueillir avec autant de capacités.
Toutefois, une question s’impose, dès lors : 

"La présence de l’homme sur d’autres planètes de l’espace, serait-ce vraiment une bonne nouvelle pour l’univers ou, bien au contraire, un phénomène de mauvais augure ?"

Car si nous n’avons pas retenu les leçons inhérentes à l’ampleur de nos ambitions démesurées pour la surconsommation, de façon si irresponsable, et pour la soif inextinguible du pouvoir, nous ne ferions que compromettre l’existence d’autres mondes qui ne pourraient que souffrir de notre immaturité pour finir par être affectés par notre incapacité à exister sans mettre en péril notre environnement ainsi que tout ce qu’il comporte de viable et de valable.
Raison pour laquelle nous devrions peut-être songer à soigner davantage cette planète Terre, à la fois Mère féconde et nourricière, qui se trouve aujourd’hui à bout de souffle pour avoir été tant surexploitée et surexposée au pire, avant même de songer à conquérir et à coloniser de nouveaux environnements du cosmos.
La sagesse la plus élémentaire nous recommande de tirer d’abord les enseignements incontournables de l’expérience de notre vie sur terre et de grandir en tant qu’espèce, en conséquence, avant même de vouloir nous installer et de nous répandre ailleurs, bien plus en tant que virus indésirables qu’en tant qu’hôtes valeureux et bienvenus.
Le fait d’être riches et ambitieux ne suffit pas pour justifier de la nécessité de notre présence sur d’autres planètes que sur Terre. Si ce n’est notre ambition déraisonnable d’en vouloir toujours plus que nécessaire, alors même que nous ferions mieux d’essayer de réparer nos erreurs, en contribuant à la bonne santé de celle qui nous a toujours portés, nourris et secourus, comme une mère d’une grande bienveillance, c’est-à-dire Gaïa, notre Terre-Mère.
L’espace, oui, mais le bien-être sur Terre et notre bienveillance et notre reconnaissance envers la Terre, avant toute chose, oui !