Armoiries de Rambluzin et Benoite-Vaux - 55411
BLASONNEMENT
« D’azur, à la lettre M antique d’or enlacée avec un A d’argent, couronnées d’or et accostées de deux crosses d’or également, celle de dextre posée en bande, celle de senestre posée en barre.
Le tout surmontant une roue de moulin d’or accostée de deux plumes d’argent ».
L’écu timbré d’une couronne murale d’or maçonnée de sable aux quatre archères cruciformes d’azur, palissée d’un élément, au centre, chargé d’une fleur de violette de pourpre feuillée de sinople.
Soutien de l’écu : deux rameaux de chêne passés en sautoir, supportés de tanné, feuillés de sinople et englantés d’or.
Devise toponymique : RAMBLUZIN ET BENOITE VAUX en lettres de sable sur un listel d’or au revers de gueules
MOTIVATION
Les deux crosses dessinent le V de Vaux. Le M et le A constituent le monogramme de Marie la Mère de Jésus (Maria en latin) ; ainsi est illustré le toponyme de Vallée bénie, en latin Benedicta Vallis, donné par les moines au XIIe siècle à ce site appelé initialement Martin han. Ce lieu, où une statue de la Vierge a été découverte par des bûcherons, est depuis le moyen âge un célèbre pèlerinage du Barrois et de Lorraine. La couronne souligne le couronnement liturgique de la statue de Benoite Vaux le 08/09/1875 (*).
La couronne murale met en exergue les éléments défensifs de l’église fortifiée de Rambluzin du XIe siècle. Les archères sont cruciformes pour illustrer le caractère religieux de l’édifice. Le village a été ravagé par les pillards pendant la Guerre de Trente Ans. L’église fortifiée a été partiellement endommagée. Elle a été rebâtie de 1897 à 1899. La violette souligne la vocation de l’église antique et de l’actuelle à Saint Simplice. Ce prénom vient de simple, discret. La petite violette est un symbole de modestie. Simplice a été martyr à Rome au 4e siècle. Saint Pierre a également été particulièrement vénéré jadis à Rambluzin.
Les deux crosses sur champ d’azur évoquent les armes des Prémontrés et ainsi le prieuré de jadis à Benoite Vaux dépendant de l’abbaye de l’Étanche également de cet ordre.
La roue de moulin représente la force du ruisseau de Récourt sur lequel travaillait un moulin. Elle rappelle également les nombreuses tourneries sur bois qui enrichirent Rambluzin aux XIXe et XXe siècles.
Les lettres M et A constituent également les initiales de Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine, archiduchesse d’Autriche, devenue Reine de France dont le testament est représenté par l’une des plumes car ce testament a été retrouvé en 1816 dans la demeure de Rambluzin où résida, depuis 1803 le conventionnel Edme-Bonaventure Courtois dénoncé et traqué, en 1816, comme régicide.
L’autre plume est celle de l’écrivain et académicien André Theuriet qui possédait une résidence secondaire à Rambluzin, village dont était originaire son épouse. Il écrivit des romans où il décrit les mœurs du pays et les aspects de la contrée.
Les rameaux sont ceux des chênes et des autres arbres des forêts environnantes.
(*) Cinq représentations de Marie mère de Jésus, en Meuse, bénéficient du couronnement liturgique : ND d’Avioth, ND de Benoite-Vaux, ND du Guet (Bar-le-Duc), ND de Verdun, ND des Vertus (Ligny).
Armoiries composées et dessinées par Robert LOUIS, héraldiste et Dominique LACORDE, historien, membres du Comité Lorrain d’héraldique, avec les conseils de monsieur Bernard FOLLIOT, professeur d’histoire et adoptées le 11 juin 2019 par le conseil municipal, M. Jean-Michel NORBERT étant maire.
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