Les écrivains français dans le monnayage (V)

Cet article est consacré à un écrivain, cinéaste, aventurier, homme politique du XXe siècle : André Malraux (03/11/1901 - 23/11/1976), et à un dramaturge et poète : Jean Racine (22/11/1639 - 21/04/1699).

100 FRANCS MALRAUX  1997

La Cent francs Malraux est une pièce de monnaie commémorative française émise en 1997 à l'occasion du transfert des cendres de l'écrivain au Panthéon.
Elle a été frappée à 1850 exemplaires avec le mot « essai » et à 496.913 exemplaires en frappe courante.
Elle a été gravée par Pierre Rodier (12 juin 1939-). Son père a été également graveur à la Monnaie de Paris.
La monnaie a une taille réelle de 31 mm et pèse 15 grammes, son épaisseur est de 2 mm. Sa tranche est lisse. La composition de la monnaie est de 90% d'argent et 10 % de cuivre.

Avers
Portrait d’André Malraux
RF en haut à droite du portrait   
Dates de naissance et décès de l'écrivain
Nom du graveur de la monnaie : RODIER
Prénom et nom de l'écrivain en bas de la monnaie

Revers

Valeur 100 FRANCS au centre de la monnaie
Millésime 1997 entouré des différents en haut de la monnaie
Devise de la république : LIBERTE EGALITE FRATERNITE entourée de deux chats égyptiens.
Signature de l'écrivain entourée par le titre de quatre de ses plus grandes œuvres : La condition humaine (1933), L'espoir (1937), Les voix du silence (1951) et Antimémoires (1967)

Il existe une monnaie en Belle Épreuve frappée en 1997 à 3000 exemplaires en argent (90%) mais d'un diamètre de 37 mm pour 22, 2 grammes.      
Une monnaie « Belle Épreuve » est une monnaie dont le relief est mat et le fond comme un brillant. Le procédé de fabrication est très méticuleux, la qualité de chaque monnaie est contrôlée. En 1 heure, seulement 50 monnaies sont frappées contre 3000 pour des frappes courantes. La valeur numismatique de ces monnaies est bien supérieure à la valeur du métal utilisé.

50 Francs Racine

Recto

Verso

Pour les monnaies, les 2 faces sont appelées : avers et revers. Pour les billets, les termes recto et verso sont utilisés.

Le billet de 50 francs Racine a été créé le 20 août 1981. C'est seulement le deuxième billet français de cette valeur. Le premier a été créé en 1847, il fut imprimé jusqu'en 1864 et retiré de la circulation en 1885.
Pour le nouveau modèle, le choix a été porté sur un philosophe du Siècle des Lumières. Il s'inscrit dans la continuité du 10 francs Voltaire.
Au départ Montesquieu avait été envisagé sur un billet de 1000 francs en 1978, œuvre de Pierrette Lambert. L'institut monétaire décida finalement d'en faire un billet de 200 francs. 
Le billet de 50 francs Racine a été imprimé de 1981 à 1994. Il n'y a eu aucune impression en 1993. Il a été remplacé par le 200 francs Gustave Eiffel. Il fut privé de cours légal le 1er avril 1998. Son tirage total est de 3 380 000 000 exemplaires.
Ce billet fait partie de la deuxième série des « créateurs et scientifiques célèbres ». On trouve dans cette série : Berlioz, Debussy, Quentin de La Tour, Delacroix et Pascal.
Les dessins du recto et du verso sont l'œuvre du peintre Pierrette Lambert (10 juin 1928-) des graveurs André Marliat (1900-1968), Jules Piel (1/10/1882 - 19/9/1978) et Claude Durrens (22/8/1921 - 20/12/2002).

La taille de ce billet est de 160 mm de largeur pour 85 mm de hauteur.

Recto 

Représentation du buste de Jean Racine inspiré d'une gravure de Jean Daullé (18 mai 1703 - 23 avril 1763). Au centre du billet, on peut voir l'abbaye de Port-Royal des Champs dans laquelle Racine reçut une éducation littéraire et religieuse. En bas, à gauche, les armoiries de Jean Racine qu'il a choisies lors de son anoblissement en 1674 « d'azur au cygne d'argent ».
Signatures du contrôleur général, du secrétaire général et du caissier général.

Verso

Représentation du buste de Jean Racine inspiré d'une gravure de Ferdinand Delannoy (1822- 1887) exécutée en 1840 d'après un dessin de Gustave Staal (1817 - 1882). Sur la droite de Racine, représentation de la ville natale du dramaturge : La Ferté-Milon. Dans la partie inférieure du billet : texte de loi indiquant les peines encourues en cas de contrefaçon. À droite de ce texte, représentation d'une statue sur un piédestal orné d'une lyre.  

Dans le filigrane du recto et du verso apparaît la tête d'Andromaque, en référence à la tragédie écrite par Jean Racine.