Un film, un spectacle, une exposition, un musée, une curiosité...
Brigitte MONCEY a vu pour vous...
La panthère des neiges de Marie Amiguet et Vincent Munier
avec Sylvain Tesson et Vincent Munier
Marie
AMIGUET
Vincent
MUNIER
Sylvain
TESSON
SYNOPSIS
Au coeur des hauts plateaux tibétains, le photographe Vincent Munier entraîne l’écrivain Sylvain Tesson dans sa quête de la panthère des neiges. Il l’initie à l’art délicat de l’affût, à la lecture des traces et à la patience nécessaire pour entrevoir les bêtes. En parcourant les sommets habités par des présences invisibles, les deux hommes tissent un dialogue sur notre place parmi les êtres vivants et célèbrent la beauté du monde.
Musique :
Nick CAVE et Warren ELLIS présentés dans le Porte-Plume n°91 de février 2022, rubrique « La plume dans l’oreille ».
BANDE-ANNONCE
Mon ressenti
« La panthère des neiges » me transporte loin de mon quotidien dès les premières scènes, dès les premières images, dès les premiers dialogues :
« Ne bouge pas Sylvain, ne bouge pas ! T’entends les yacks ? Ils nous ont vus, c’est certain ! »
« Munier avait fait de l’affût une esthétique en même temps qu’une philosophie. Il m’avait invité à l’accompagner au Tibet à la poursuite d’un être que je croyais disparu : la panthère des neiges… » « En fait on est très indifférent au monde qui nous entoure, à peine conscient. Dans la nature, tu es face à toi-même, tu ne peux pas tricher. Munier m’avait offert de soulever un coin du voile pour contempler l’errance de la terre… »
La poésie de Sylvain Tesson me happe dès le début du film. Les superbes prises de vue de Vincent Munier aussi ; des yacks dans la brume, des ours, des oiseaux, des cerfs, biches et autres cervidés, des loups, des chevaux sauvages, des marmottes, des rapaces… déambulant sur les hauts sommets tibétains, certains enneigés, d’autres non. Le décor est planté. Et la panthère des neiges, la reine d’un royaume en altitude joue avec nous, se cachant, se dévoilant peu à peu pour mieux disparaître et réapparaître à l’envi. À l’affût, Sylvain et Vincent braquent leurs yeux, leurs jumelles, leurs caméras sur elle, croyant l’observer, alors que finalement c’est elle qui constamment les observe, suivant leurs allées et venues… Et nous, spectateurs, nous nous laissons porter par la magie.
La musique de fond d'après la bande originale de Nick Cave et Warren Ellis est une merveille.
En sortant de la salle, je me surprends à réfléchir sur ma vie actuelle. Me prends l’envie de mieux contempler ce qui m’entoure, d’endosser mon sac, de prendre mon bâton de pèlerin(e) et d’aller voir plus loin, loin des turpitudes du monde moderne, de l’égoïsme, de l’ego surdimensionné de l’humain, afin de plonger dans une nature prête à m’accueillir, me permettant - entre autres - de comprendre la vie des animaux dans leurs espaces naturels. Mais ce n’est qu’un rêve… que ce magnifique film documentaire m’a permis de faire perdurer quelques instants.
AVIS ET CRITIQUES
Télérama : une célébration de la beauté à l’état sauvage. Le Parisien : un film d’une beauté éblouissante. Le Figaro : des images à couper le souffle. Le journal du dimanche :Le résultat force l'admiration, conjuguant des images sublimes et des commentaires éclairés sur la conservation de la faune et de la flore locales dans un documentaire passionnant. Une parenthèse de bonheur. Ouest France :Une magnifique ode au temps suspendu et à la beauté de la nature.