Impression fugitive
Que n’ai-je été peintre comme le fut Monet
Et posé sur la toile une impression fragile
Née juste d’un regard sur la teinte subtile
Du bleu céruléen d’un reflet façonné
Au mélange de verts, bouteille, empire, amande
Un tableau traversé par le ciel inversé
Et bordé d’un moiré impérial déversé
Hasard de composition, comme une offrande
Alors j’ai conservé l’image de l’instant
Caché au fond de l’âme, et pris mon humble plume
Griffonné quelques vers, mais sans amertume
Au pinceau de mes mots sur ma page hors du temps
Ce coin un peu perdu est bien plus qu’un ruisseau
C’est un éclat de vie, un chemin de lumière
Morceau de paradis entre ciel et rivière
Qui serpente en ma Meuse et s’appelle la Saulx
PL - 6 août 2020
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