Il y a quelques mois, je recevais une publication précisant que des street-artistes avaient investi des salles d’un musée parisien pour y réaliser des œuvres incitant une réflexion sur notre cohabitation avec un monde animal perturbé. Curieux, et sans sérieusement vérifier les dates concernées, je m’y suis donc rendu lors d’un séjour parisien pour arriver… le lendemain du décrochage de cette expo temporaire.
Mais bon, j’étais là, et l’accueil sympathique m’encouragea à prendre mon billet d’entrée. Je vous avoue que je me sentais un peu gêné de pénétrer en ce lieu certes consacré à la Nature, mais également à une activité dont je ne cautionne pas ce qu’elle est devenue. J’allais effectivement, avec une certaine réticence, découvrir le Musée de la Chasse et de la Nature !
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Cette visite m’a totalement séduit ! Je suis resté plusieurs heures et non seulement je n’ai plus honte d’y être entré, mais j’ose sans retenue vous le conseiller, loin de toutes les idées préconçues qui avaient flouté mon jugement.
Musée habité, demeure de collectionneur esthète, ce Musée de la Chasse et de la Nature, fondé par François et Jacqueline Sommer (1) fut inauguré par André Malraux dans l’hôtel de Guénégaud (Monument historique du XVIIe siècle de François Mansart), en plein cœur du Marais, en 1967. À la faveur d’une rénovation et d’une extension à l’hôtel voisin, en 2007, le musée nous invite à mieux appréhender le rapport de l’homme à l’animal à travers les âges (de l’Antiquité à nos jours) et s’appuie sur les exceptionnelles collections d’art ancien, moderne et contemporain réunies par les fondateurs et sans cesse augmentées depuis près d’un demi-siècle.
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La salle du Loup et tout ce qu’il reste du Chaperon rouge |
Musée privé, il bénéficie du label « Musée de France » octroyé par le ministère de la Culture. Fermé pour travaux d’agrandissement depuis le 1er juillet 2019, il a récemment rouvert ses portes avec un parcours augmenté d’un étage composé de six nouvelles salles traversant les deux hôtels Guénégaud et Mongelas. Le Musée offre désormais aux visiteurs un meilleur confort de visite, une collection déployée dans un nouvel accrochage, de nouveaux espaces pour les expositions temporaires. Mansardées, les salles du premier étage abordent – à travers l’art contemporain et les collections patrimoniales – différents thèmes comme la relation entre l’homme et le vivant, privilégiant une approche artistique et émotionnelle.
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Regards d’artistes sur le chien |
Je ne vais pas vous entraîner dans une longue visite guidée. Les médiateurs culturels présents dans chaque salle et d’une grande disponibilité sont bien plus compétents.
Je vous propose juste quelques photos sans commentaire détaillé.
J’espère juste vous donner envie d’oser vous y rendre et partager ce qui fut un réel coup de cœur. N’est-ce pas là le but premier de cette rubrique Plume a vu ?
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Sculptures |
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Le plus impressionnant totem du musée |
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La bibliothèque imaginée pour Claude Levi Strauss |
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Pour un dénouement optimiste |
(1) La vie de François Sommer, né le 25 décembre 1904 à Mouzon (08) comporte de multiples facettes : grand industriel, pilote de l’armée de l’air, chasseur passionné, protecteur de la nature, écrivain et mécène. Ses réalisations et sa personnalité ont profondément marqué le département des Ardennes.
La bibliothèque de la Fondation François Sommer et le fonds documentaire du musée de la Chasse et de la Nature constituent un ensemble documentaire unique sur l’œuvre de François et Jacqueline Sommer, l’art animalier, la cynégétique et la pensée environnementale contemporaine.
La fondation possède par ailleurs un important fonds photographique, constitué des clichés réalisés par Jacqueline et François Sommer, fervents pratiquants de chasse photographique lors de leurs voyages.
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