Au pied du sapin
Quand j’étais petit, j’entendais mes parents raconter leurs fêtes de Noël, avec une orange et un pain d’épice au pied du sapin. Je trouvais cela bien triste et misérable, mais ils avaient des étoiles dans les yeux en évoquant ces souvenirs simples liés à leur enfance.
En ce qui me concerne, j’ai eu la chance d’avoir une enfance heureuse, choyée même, et mes souvenirs, liés à cette fête, sont radieux.
Je me rappelle avoir eu une panoplie de Davy Crockett pour le Noël qui a suivi mes six ans. Il y avait une veste à franges, un poignard en plastique véritable et une coiffe en vraie fourrure. Evidemment, à l’époque, je n’avais aucune conscience de ce qu’était un trappeur et je n’ose imaginer quelle bestiole avait été sacrifiée pour me fournir cette toque… Mais cette tenue m’a permis de vivre de terribles aventures enneigées et guerrières !
L’année précédente avait été marquée par un évènement extraordinairement fondateur : au pied du sapin, j’avais découvert un joli rectangle emballé dans du papier bleu étoilé, décoré d’un flot doré ; je l’avais déballé avec la vitesse de mes cinq ans et j’avais découvert mon premier livre de Babar. Celui que j’ai usé à force de le lire et de le relire… Ah, Céleste, Zéphyr et Cornélius !
En fait, je crois que je n’ai jamais appris à lire, j’ai dû savoir en naissant (rires).
En tout cas, cet album a vraiment été un déclencheur, un catalyseur qui continue à me suivre…
Finalement, quelques bons bouquins au pied du sapin, ça peut avantageusement remplacer, ou au moins compléter, tous les objets connectés, chers, vite obsolètes et souvent aliénants…
Pensez-y au moment de passer commande au vieux monsieur barbu…
Allez, Joyeux Noël !
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