Un film, un spectacle, une exposition, un musée, une curiosité...
Brigitte MONCEY a vu pour vous...
MICHEL-ANGE d'Andreï Konchalowski
Enfin, pour ma plus grande joie, les salles de cinéma sont à nouveau ouvertes. Au programme du 19 au 25 mai 2021, j’ai sélectionné 5 films dont 3 que j’ai pu voir. Parmi « L’étreinte », « Falling », « Michel-Ange », je fais le choix de vous présenter ce dernier. Michel-Ange, de son vrai nom Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni, né en Italie le 6 mars 1475 à Caprese et mort le 18 février 1564 à Rome, était sculpteur, peintre, architecte, poète et urbaniste florentin de la Haute Renaissance. « Michel-Ange » est un film russo-italien coécrit, coproduit et réalisé par Andreï Konchalovski, en 2019. Il s'agit d'un film biographique sur Michel-Ange.
Il est présenté au festival international du film de Rome 2019. Il sort dans les salles obscures le 21 octobre 2020.
Voici plusieurs « tableaux » du film :
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Synopsis
Explorer les pensées et démons intérieurs de Michel-Ange, éclairant la conscience d'un génie ; celle d'un homme de la Renaissance avec ses superstitions, ses exaltations, son mysticisme et sa foi dans les miracles.
Quelques années de la vie d’un génie
Michel-Ange à travers les moments d’angoisse et d’extase de son génie créatif, tandis que deux familles nobles rivales se disputent sa loyauté. Florence, au début du XVIe siècle. Même s’il est considéré comme un génie par ses contemporains, Michelangelo Buonarroti est réduit à la pauvreté après son combat pour terminer le plafond de la chapelle Sixtine. Lorsque son commanditaire – et chef de la famille Della Rovere – le pape Jules II meurt, Michel-Ange devient obsédé par l’idée de trouver le meilleur marbre pour terminer son tombeau. La loyauté de l’artiste est mise à l’épreuve lorsque son successeur, le pape Léon X – de la famille rivale des Médicis –, accède à la papauté et lui passe une nouvelle commande lucrative : la réalisation de la façade de la basilique San Lorenzo à Florence. Obligé de mentir afin de conserver les faveurs des deux familles, Michel-Ange est victime de suspicion et d’hallucinations qui le mènent à faire un examen de sa propre morale et de son art.
« […] Pour le réalisateur AndreïKonchalovsky, un voyage de huit ans à la découverte du véritable Michel-Ange et des failles qui se cachaient sous son génie, ce qui a finalement mené […] au personnage tourmenté et impétueux de Michel-Ange, tantôt modeste et vaniteux, extravagant et misanthrope, pingre et généreux, violent, évasif et intransigeant, ce qui contraste avec le sublime de son art. Michel-Ange (Il Peccato) ne s’intéresse qu’à une partie spécifique de la vie de Michel-Ange. Andreï Konchalovsky évite de mythifier son sujet et capture la saveur de la Renaissance, une époque souvent affadie et idéalisée pour le grand écran. L’équipe de production a contacté plusieurs historiens qui ont apporté leur expertise afin de s’assurer que les choix artistiques respectaient la réalité historique, y compris dans les décors, les accessoires, les costumes, la musique, les coiffures et le maquillage, afin que chaque scène dégage une véritable authenticité. « Je ne veux pas voir de jolis portraits dans le cadre. Je veux voir des gens avec des vêtements sales, couverts de sueur et de salive. L’odeur doit traverser l’écran et atteindre les spectateurs », a souhaité Konchalovsky. Michel-Ange a été conçu comme une « vision », un genre populaire à la fin du Moyen Âge qui a culminé avec la Divine Comédie de Dante. Ce genre pousse à de multiples interprétations des personnages et des événements, éclairant la conscience d’un génie ; celle d’un homme de la Renaissance avec ses superstitions, ses exaltations, son mysticisme et sa foi dans les miracles. Je voulais montrer non seulement l’essence de Michel-Ange, mais également les couleurs, les odeurs et les saveurs de son époque, sanglante et cruelle, mais belle et inspirée. La poésie du film provient de l’entrelacement de la barbarie, omniprésente à l’époque, et de l’extraordinaire capacité de l’œil humain à capturer l’éternelle beauté du monde et de l’humanité, qui devrait être transmise aux générations à venir. » (Andreï Konchalovsky, Notes de production, Il Peccato, 2019)
CASTING
Andrei Konchalovsky
Alberto
Testone
Adriano
Chiaramida
Yuliya
Vysotskaya
Jakob
Diehl
Umberto
Orsini
Orso Maria
Guerrini
Glen
Blackhall
Massimo
de Francovich
Nicola
Adobati
Carlo
Capalbo
CRITIQUES RELEVÉES
« Michel-Ange représente l'artiste avec un grand A, torturé, génial et égocentrique. » « Entre tableaux putrides et sublimes d'une époque, rivalités, violence des mécènes, les frasques et doutes d'un génie affrontant l'impossible. Entre Fitzcarraldo et Andreï Roublev, un homme vitupérant, vêtu de bure, chemine pendant 15 ans. Bien que Michel-Ange soit grotesque, lâche et caractériel, son exigence le conduit vers la matière la plus blanche et la plus pure. Trognes, ulcères, sueur, vomi, immondices côtoient l’entreprise titanesque de tous les corps de métiers pour dégager et acheminer de la carrière de Carrare vers Florence, le bloc monstrueux qui sème morts d’hommes avant de donner vie au chef d’œuvre de puissance. Un personnage complexe, jaloux, méprisant et pris en étau entre les familles Médicis et Della Rovere, leurs mécénats, leurs papes et rivalités. » « C'est un très beau film sur la création, sur le génie, l'inventivité et les forces spirituelles qui peuvent l'accompagner. Magnifique dans sa forme, dans la mise en scène des villages médiévaux, dans le corps à corps entre les hommes et la montagne, la carrière de marbre. »