Ce caillou
Si joli,
Si petit,
Oublié,
Est tombé.
Son frère,
Sa sœur
A côté,
Ont frémi.
Ne croyez pas
Qu’ils dorment.
Les cailloux
Ont une âme,
Une famille.
Sans peur,
Ils ne craignent pas
Le temps.
Ils sont,
Comme l’amour,
Eternels.
Chauffés par le soleil,
Ils ne sont pas si froids.
Les soirs de clair de lune,
On en a vu voler
De la terre vers le ciel.
Laisse-toi imprégner.
Touche un caillou.
Tu sentiras la vie
Irradier tout ton corps.
Bercée comme une muse
Une belle femme vit.
Mais un caillou aussi.
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