Poème maritime
Qu’il vienne du Bas-Rhin
Et même de Turin,
Un poèmmaritime
N’en est pas moins intime.
C’est celui de Dumât,
Martin, pêcheur de son état,
Perdu à Sélestat
Ou non loin d’Etretat,
Mais pas à Calcutta.
Un jour, mis sur écoute
Pour des queues de poisson
Qu’il fit à sa bourgeoise,
Cherchant des vers de vase
Pas bien loin de Soissons,
En pleine mer d’Iroise,
Il changea bien de ton !
L’homme qui rame assis
Ou encore accroupi
Qu’est né à Palaiseau,
Qui n’est pas vent debout
Traîne du vague à l’âme.
Sa sœur en brun vêtue,
Une fois leur mère morte,
Un jour a pris le voile
Non loin du val d’Aran.
Elle a claqué la porte
Et a quitté le quai
Avec un vieux vaurien
Amarré à sa bitte.
Quand on voit la marée
En baie de Camaret
Souvent on se gondole.
Elle est haute, elle est basse.
Jamais on n’a vu pire,
A l’heure où les rats se cassent
Et quittent le navire
En longue farandole.
Il se nomme Martin,
Et pas Edouard Nenez,
C’est bien moins con qu’Arnaud.
Il vit en car à Vannes
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