Un film, un spectacle, une exposition, un musée...
Brigitte MONCEY a vu pour vous...
Trois jours et une vie de Nicolas Boukhrief
Drame et thriller (2h00)
1999. Olloy. Un enfant va disparaître la veille de Noël et la vie de ce petit village des Ardennes belges va basculer. Le film nous invite à suivre les protagonistes de cette histoire sur une vingtaine d’années et sa force est d’installer un climat de grande tension qui ne se relâche jamais.
La typologie du lieu, la forêt omniprésente, et le climat humide et froid participent à cette ambiance oppressante et font de « Trois jours et une vie » un grand film noir. Le scenario du film est assez implacable et nous tient en haleine jusqu’à la fin. Les nombreux personnages nous deviennent vite familiers grâce à une mise en scène fluide.
Et les acteurs sont au diapason, surtout « les taiseux » car le Secret et comment s’arranger avec lui, est le grand thème du film. En espérant, qu’au contraire, le bouche à oreille fonctionne à plein et amène un nombreux public à ce film qui le mérite.
Sandrine Bonnaire : Blanche Courtin Charles Berling : Antoine Courtin Pablo Pauly : Michel Desmedt Philippe Torreton : Docteur Dieulafoy Margot Bancilhon : Émilie Desmedt
Dans la rubrique « Plume a Lu » de ce même Porte-Plume, je vous ai présenté le livre de Pierre Lemaître. Livre que par hasard, j’ai lu quelques jours avant de découvrir qu’un film tiré de ce roman était à l’affiche du cinéma de ma ville. Ayant beaucoup aimé le roman, j’ai eu un peu peur d’être déçue par le film. C’est toujours un risque, que j’ai pris car je voulais absolument découvrir comment il avait été mis en images. Bien sûr, j’ai déploré quelques différences, mais dans l’ensemble, c’est plutôt une bonne restitution. De toute façon, comment mettre des heures de lecture en scène en deux heures de projection ?
Après un certain temps d’adaptation, il fallait absolument que je rentre dans le film en oubliant provisoirement ce que j’avais lu, je m’y suis plongée, partageant la détresse des uns et des autres, vivant la cruauté de la tempête soufflant et emportant tout sous son passage, comprenant le mal-être d’Antoine qui grandissait au fil du temps...
Bien sûr, si vous me le demandez, je vous conseillerai plutôt de lire le livre, mais si vous ne le pouvez pas, allez voir le film, vous ne serez pas déçus.