Ah, ces bougres d'ogres !
L’ogre Grégory a deux bars à Langres : le bar haut « Les gorgones des garrigues », fréquenté par de rares avocats barbares ; et le bas bar, « Le Gorgon-Zola » que tient un éléphant au nez grillé qui barrit et que fréquentent Barbie, de vieux barbons barbus et rabougris et dans lequel on boit des grogs par longues gorgées.
Une ogresse, la Fama Barbara, une garce grasse au gros goître y ramasse des eaux grasses en grommelant. L’ogre Grégory à deux barbes a ri, car il a un orgue de barbarie de gros gabarit venant du Garabit.
À Langres, parfois on y fait un bœuf. Pas un veau gras, non ! On y joue du Jean-Sébastien Barbaque baroque sur l’orgue anisé. Les plus dingues, venus de Gordes où ils jouent des instruments, y font aussi du violon d’Ingres, dont on croit qu’il est hongrois, hongrois de Langres, mais de langue hongroise. C’est un oncle inca, René, un gringalet d’Amérique qui a connu Greta Garbo, qui vit à Ogre et garde un hongre. C’est comme la grue du gros : t’y crois ou t’y crois pas !
L’ogre à deux barbes, pas malingre, mais rabougri, s’est rendu chez un barbier rogue et rébarbatif qui lui a coupé les barbes à ras. Il en est sorti groggy : un ogre agronome lui avait fourgué des figues givrées !
« Baisse donc ton frog et prends un grog ! », lui a dit une grenouille graphologue, sur la Sorgue, qui connaissait un ogre à gros nez gris de Groningue.
Bigre !
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