Il vivait depuis longtemps,
on ne savait pas pourquoi,
seul, et toujours mécontent,
c'était son destin, ma foi.
Un jour de grande tempête,
le facteur lui apporta
une invit' à faire la fête,
chez son cousin, tout en bas.
"Pouh ! La fête, moi ? Jamais."
Pensait-il, lissant ses plumes.
Au matin, il s'envolait,
vêtu de son beau costume.
Il arriva tout flapi,
et complètement H.S.
mais son cousin l'accueillit
avec force gentillesse.
Des cuicuis, des gazouillis,
confettis et tourbillons
s'élèvent de tous les nids;
ils sont gais comme des pinsons.
"Vous ne dansez pas non plus ?
- Non, j'ai les ailes en compote."
Et voilà qu'ils se sont plus,
au bout de quelques parlottes.
Sur la route du retour,
ils sourirent, tout joyeux.
Ils se firent quelques mamours,
c'est si bon d'être amoureux !
Nulle moralité ici,
mais je vous glisse à l'oreille :
quand "non merci" devient "oui",
la vie peut être merveille.
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